Notre association a pour objet d’exhumer l’histoire de Terre Libérée disparue de la mémoire collective. Elle a aussi pour vocation d’organiser des moments de convivialité et de promouvoir le vivre ensemble, le tout dans une démarche coopérative et respectueuse de l’environnement. L’essence même de cette initiative locale réside dans la volonté de créer du lien et vient questionner le sens de «faire communauté» aujourd’hui.
Notre association a obtenu le label Nouvelle Renaissance 2023 de la région Centre-Val de Loire.
Entre 1923 et 1949 s’est déroulée à Luynes une expérience communautaire, végétalienne. Au début du 20e siècle, ils sont nombre de militants anarchistes à tenter l’aventure individuelle.
Ces hommes et ces femmes ne veulent pas attendre le grand soir d’une hypothétique révolution qui viendra peut-être un jour. Ils souhaitent que leurs vies changent tout de suite et maintenant. Diverses communautés vont voir le jour un peu partout en France.
C’est l’expérience que propose Louis Rimbault à Luynes. Il fonde Terre Libérée, une école de pratique végétarienne à qui il consacre la seconde moitié de sa vie.
Terre Libérée et Louis Rimbault sont indissociables.
Dispositions générales sur le fonctionnement de Terre Libérée
«Recettes végétaliennes pour vivre 100 ans» de «Terre Libérée», in «Le Néo-Naturien» n°22
«Louis Rimbault 1919 : la grève des métallos et la révolution» (G.Davranche, 2024)
22 juillet 2024, Table ronde à la Vegan Place avec Anne Steiner et Thierry Flammant
22 mai 2024, Emission «Touraine en lutte» du 22 mai 2024 sur Radio Béton (Tours)
2 juillet 2023, Emission consacrée à l'association sur RFL101 avec Thierry Flammant
10 juin 2023, Article paru dans la Nouvelle République du Centre
Né le 9 avril 1877 à Tours, mort le 10 novembre 1949 à Luynes. Tour à tour radical socialiste, anarchiste individualiste, syndicaliste et enfin « naturarchiste ». Il devient végétalien vers 1910.
Il est l’ainé d’une fratrie de 7 enfants. Dès ses quatre ans, la famille déménage de Tours à Paris. Son enfance est marquée par la pauvreté, la faim, l’alcoolisme du père qui, comme beaucoup d’hommes à l’époque, «boit» son salaire dans les bistrots.
De 1904 à 1908, il est élu conseiller municipal radical de Livry, puis devient abstentionniste. C’est par son jeune frère Marceau qui fréquente alors les causeries des cafés de Montmartre, que Rimbault devient anarchiste individualiste.
En 1910-1912, il vit quelque temps à Bascon dans l’Aisne dans le « milieu libre » initié par Georges Butaud et Sophia Zaïkowska. Par la suite, il monte avec ses frères son propre « milieu libre » à Pavillon-sous-Bois, un atelier de serrurerie, avec lequel il pratique quelques escroqueries à l’assurance. Fin 1912, Louis Rimbault est interpellé dans le cadre de l’affaire des « bandits tragiques », plus connue sous le nom de « la bande à Bonnot ». Après 2 ans et demi d’enfermement à la prison de la Santé puis à l’asile de Villejuif, il est acquitté en août 1914.
Mobilisé en 1915, il est affecté comme mécanicien ajusteur. Après la guerre, il devient ouvrier tôlier avant d’être licencié en mai 1919 pour militantisme syndical. Durant les grèves de la métallurgie parisienne de juin 1919, il est élu secrétaire du comité de grève de l’Est parisien et apparait comme un leader des plus virulents.
Après 1921, il se met à promouvoir un végétalisme de plus en plus intransigeant. L’heure a sonné pour la grande œuvre de sa vie, en novembre 1923, il fonde à Luynes « Terre libérée », son école de pratique végétalienne. Il publie depuis Luynes nombre d’ouvrages de propagande végétalienne et propose des conférences notamment à l’Hôtel de Ville de Tours jusqu’à sa mort en 1949, qui marque la fin de l’expérience.