Pour Rimbault, être végétarien est un acte éminemment politique. En 1923, il lance un appel aux consciences citoyennes pour venir rejoindre la communauté luynoise. Rimbault est un exalté, un tribun, son texte est emprunt de sa verve enthousiaste et excessive si caractéristique.
Le narrateur : Louis Rimbault devient végétarien aux environ de 1910. Pour lui, être végétarien, c’est un acte éminemment politique. En décembre 1923, alors qu’il s’installe à Luynes, Louis Rimbault rédige un article, dans le néo-naturien, un journal de propagande végétarienne, dans lequel il lance un appel à l’action des consciences naturienne. Article dans lequel il développe et explique, ce qu’est pour lui, le végétarisme. Rimbault est un exalté, un tribun, son texte est empreint de sa verve enthousiaste et excessive si caractéristique. On ne peut être que frappé de l’étonnante modernité de ces mots écrits il y a cent ans.
Louis Rimbault : Naturiens ! Tu n’auras de mérite à t’amuser du croyant qui paie ses prières pour gagner le paradis, et condamner le toxicomane, pourfendeur de laideurs sociales, que si tu leur démontres, à tous deux, qu’il n’est d’autre paradis que celui qu’on se donne. Aussi, examine ta conscience, et pour prouver à d’autres qu’on peut se créer du bonheur n’attend pas qu’on te le donne.
Pas un naturophile : naturien, naturiste, néo-naturien, naturocrate, végétarien, végétalien, fruitarien, etc… n’aura manqué de se réjouir de l’initiative qui consiste à créer, aux environs de Tours, la première cité végétalienne.
Qu’est-ce que le végétarisme ? Est-ce une idée, est-ce un dogme, une morale, une philosophie, une politique, est-ce une forme de pouvoir, d’autorité, est-ce une entité ?
Non ! Le végétarisme, c’est une conception nouvelle de vie rationnelle, utile, libre et fraternelle.
Repousser toute nourriture animale et tous produits tirés de l’animal ; se refuser à consommer tout ce qui a été industrialisé et devient cause de servitude humaine et animale, pour vivre harmonieusement en la Nature voilà ce que propose et fait le végétalien.
Le végétalisme, c’est la NON-COOPERATION à toutes les entreprises de spoliation, à tous les facteurs de domination et de servitude, basés sur la violence, enrichissant les industriels du malheur et des mercantis de la dépravation, qui spéculent sur la dégénération des humains.
Le végétalisme, lui, n’a pas écrit de morale, n’a pas prescrit de lois, ni établi de frontières ; il donne à l’humanité en esclavage un moyen initial, propre à libérer les hommes de tous les commerces coupables, de toutes les exploitations fratricides, qui reposent sur la fraude, la concurrence, la haine et ont la guerre comme fin.
Le végétalisme, c’est la TERRE LIBÉRÉE de cultures malfaisantes, parasitaires qui la couvrent dans sa plus grande étendue. Le végétalisme restituera aux hommes enfin libres, les espaces immenses consacrés à l’élevage, des animaux sacrifiés au cannibalisme, menaçant encore la civilisation.
HEUREUX HOMMES ! Ceux qui collaboreront et vivrons dans la cité idéale d’où seront bannis la souffrance inutile et la servitude des êtres sensibles.
HEUREUX TEMPS ! Où les hommes libérés des entraves morales, sociales et économiques qui les enchaînent au passé, à la mort, travailleront à la réalisation d’un rêve humain : vivre dans la perfection de soi-même avec le désir d’initier d’autres hommes au bon sens, à l’harmonie, à la beauté !
Louis Rimbault
Moyens techniques : MASAO Productions
Voix narrateur : Christophe Gaillard
Voix Louis Rimbault : Jean Barat
Voix Nadaud : Marie-Désirée Martins
Musique : Florian Motteau
Stagiaires enregistrement sons : Albane Gaillard, Olive Motteau-Martins